La labyrinthe de Pan

La sortie DVD du Labyrinthe de Pan est la parfaite occasion d'évoqué le plus aboutit et le plus émouvant des films du mexicain Guillermo Del Toro (que l'on attend toujours sur les masters of horror !!!). Sans nul doute possible son meilleur et plus beau film.

Pour présenter Guillermo Del Toro en quelques mots, ce n'est pas très compliqué, c'est tout simplement le réalisateur de films fantastique le plus doué de sa génération, et celui dont on attend une carrière bien remplie et brillamment remplie, jusque là aucune fausse note, de mimic, à Blade 2, en passant par Cronos ou L'échine du diable : chaque film de Del Toro est un monument pour tout les fantasticovores, et la montée en puissance de son talent et de son sens esthétique et poétique  laisse planer une question : jusqu'où ira-t-il ?

Car très franchement nous simple spectateurs de ses oeuvres, on se demande très franchement comment réussir à faire mieux, en suivant la même lancée que ce fabuleux Labyrinthe de Pan. Alors si le bonhomme à d'autres idées géniales je suis preneur !!!

Le film raconte l'histoire d'Ophélia à la fin de la seconde guerre mondiale, l'histoire se passe en Espagne en 1944, et Ophélia doit vivre avec Vidal, son beau-père, général impitoyable de l'armée franquiste. Se faisant difficilement à sa nouvelle vie, elle découvre près de la maison où elle habite désormais, un étrange labyrinthe, où elle y rencontre Pan, créature mystérieuse qui lui confie être la princesse disparue d'un royaume enchanté, et afin de retourner dans son royaume Ophélia devra affronter trois redoutables épreuves.

Le genre du fantastique est ici, comme presque toujours avec Del Toro un prétexte à une parabole (Del Toro est ce qu'il convient d'appeller un auteur avant tout ! Sa principale qualité). Ici le film chavire le coeur du spectateur en nous laissant voir l'horreur du fascisme par les yeux d'une enfant (chacune de ses trois épreuves à toujours un lien avec la réalité effroyable du quotidien, et l'antre du monstre Pale Man ne désigne rien d'autre que les lieux dévastés où la petite fille grandit, illustration macabre de l'horreur de la guerre. Pale Man n'étant au passage que le double féerique du monstrueux et impitoyable Vidal son beau-père. Ophélia transforme ainsi un réel horrible et impitoyable, en un monde imaginaire de toute beauté, où le danger n'est pas absent, mais où l'espoir est ici permis contrairement à une réalité inéluctable.

Esthétiquement Del Toro, qui n'a pas son pareil pour nous en mettre pleins les mirettes s'est ici réellement surpassé, de toute beauté quand il aborde le féerique, réaliste jusque boutiste quand il décrit le fascisme luttant contre les rebelles, la réussite et totale et à tout les égards. Un film à voir et à revoir car beau à en chialer !

L'édition DVD est elle splendide tout comme le film, Guillermo Del Toro s'étant investit comme jamais dans la conception des bonus, il y analyse son oeuvre en détail et révèle encore une fois sa gentillesse, sa bonhommie, et son humour...Car en plus d'être l'un des artistes les plus talentueux du septième art contemporain, il est très attachant et sympathique, et je lui souhaite une longue, une très longue vie, pour qu'il remplisse la sienne, et le mienne, et la notre d'encore pleins de chef d'oeuvres comme Le labyrinthe de Pan.

Comments

[doudoune]

Je crois que ce film va devenir mon préféré ... poètique, esthétiquement superbe, enfantin, magique, violent et douloureux ...
Je suis définitivement fan de Guillermo del Toro !!