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le petit blog du grand écran
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le petit blog du grand écran
3 juillet 2007

Dossier spécial : Le cinéma gore

ATTENTION !!!!!!! CE DOSSIER CONTIENT DES PHOTOS CHOQUANTES INADAPTEES AUX PLUS JEUNES ET AUX PERSONNES SENSIBLES.

"Gore" est un terme anglais qui désigne le sang répandu, évoque la répugance en règle général et peut parfois se traduire par dégueulasse, ni plus ni moins. Gore s'oppose à Blood qui désigne lui le sang noble qui coule dans les veines. 

Le cinéma gore est donc un cinéma de la monstration la plus totale, qui pourrait se comparer au cinéma pornographique bien que les deux genres occupent les positions extrêmes et les plus éloignés de l'éventail cinématographique, là où l'un montre dans les moindres détails les corps nus, l'autre va explorer ce que contient le corps lui même. 

Le cinéma appellait gore par chez nous trouve un autre terme dans la critique américaine et anglo-saxonne, où l'on qualifie ce type de cinéma de Splatter, du verbe to splatter : éclabousser, asperger. Mais dans touts les cas, l'appellation est très explicite. Il faut bien voir à ne pas confondre l'horreur et le gore. Le gore dans son approche va jusqu'au bout de l'explicite et de l'insupportable, ce que le genre de l'horreur ne fait pas.

Le gore est issu de "l'autre" histoire du cinéma, pas la noble que l'on enseigne mais celle moins glorieuse du cinéma d'exploitation (pour le mois de Juillet je prévoit de me consacrer uniquement à cette histoire du cinéma passée sous silence, riche et bordélique, qui constitue aujourd'hui pour le cinéma contemporain une source d'inspiration privilégiée). Après la sexploitation est donc venu le gore créer par un ricain adpete justement de la sexploitation Hershell Gordon Lewis qui en 1963 avec Blood Feast ouvre le bal des massacres plein scopes ! Le trait de "génie" du réalisateur fut de comprendre l'intêret d'une nouvelle voie cinématographique, inspiré par le theâtre parisien du Grand guignol, la voie de la surenchère.   

Le calcul économique n'est bien sûr pas absent, le gore peut se permettre pour des budgets limités des trucages fort impressionnant pour les rétines chochottes de l'époque. Le cinéma d'exploitation ne pouvant jamais se permettre de gros budget, la recette du gore est du coup du tout bon, d'autant plus que les films de Lewis cartonnent dans les drive-in, un succès inespéré qui entraînera en Europe une dérive sanglante : Jess Franco, Fulci, Deodatto, Lenzi ...

Le genre finira dans les 70's par sombré dans une certaine auto-dérision, qui constitue la fin du genre en soi, de brillants réalisateurs en faisant leur terrain de jeu : De Palma, Cronenberg, Les frères Coen, Tarantino...Le gore ayant donc réussi à influencer le cinéma commercial et de genre ! Par la suite, c'est assez sporadiquement que le gore en tant que genre à part entière renaîtra de ses cendres avec des films comme Hellraiser, Ré-animator, Evil Dead, et bien sûr Braindead le sommet absolu du genre, jamais autant de sang et de tripaille n'ayant été déversé devant une caméra jusqu'à ce jour, cet excès inégalé est dût au Néo-Zélandais Peter Jackson le réal du seigneur des anneaux étant lors du début de sa carrière un tout autre type de seigneur ! (si vous la comprenez c'est bien, sinon tant pis passez à autre chose !)

Il faut néanmoins désamorcé le gore, l'excès de violence dans ses films tournent au grotesque et chez un spectateur conscient de ce qu'il regarde, celà empêche toute lecture au premier degré et participe plus d'un aspect spectaculaire, d'admiration des trucages et aussi de la déconnade pur et simple, les meilleurs réussites du genre étant bien souvent des comédies gore (2000 maniacs, Ré-animator, Evil Dead, Braindead ...). Le gore est le parfait contraire de la représentation documentaire de l'agonie et de la mort (comme les bandes d'actualités par exemple)

Le gore a modifié souvent pour le meilleur la pratique des cinéastes, en refusant hypocritement la mort et la rejettant dans le hors champ, le gore nous oblige à un exercice utile : affronter l'horrible et l'insoutenable pour nous y préparer.

Les différences entre l'horreur et le gore.

  • Dans le cinéma gore, il y a une totale absence de morale : n'importe qui peut mourir dans s'atroces souffrances sans raison aucune, le film d'horreur étant généralement régit par des règles plus strictes.
  • Gore est synonyme d'excès, pas le film d'horreur.
  • Le gore joue toujours la carte du détachement du réel pour permettre une lecture au second degré.
  • Le gore est comique (pour peu que l'on apprécie ce type d'humour)

Le cas de la comédie gore

On peut interpréter le cas des films gore très axé sur l'humour comme une façon pour les cinéastes et du même coup les spectateurs de se confronter à la mort, la fin de chaque être humain, sujet à toutes les angoisses, la fin de tout est quelque chose de perturbant au possible pour l'homme, seul espèce sur terre doué de raison et connaissant le sort qui l'attend.

Les différentes religions et leurs promesses de paradis et de vies éternelles se sont construites ni plus ni moins que sur la peur des hommes face à leur mort et la fin de tout, qui par le biais de la foi en un après la mort permet une certain apaisemment quant à l'issue finale.

La comédie gore en changeant l'angoisse de la mort pour un temps en un spetacle, fun, ludique et tordant conquis les spectateurs dans ce rejet de la mort comme expérience sinistre et déprimante. Ce qui permet pour beaucoup d'en expliquer le succès, au delà de la simple transgression permettant de verser dans un humour irrévérencieux.

Hellraiser_phgore the_tre_grand_guignol cannibal_ferox_phgore gore1 gore6

R__animator_phgore Le_jour_des_morts_vivants_phgore Les_yeux_sans_visage_ph_gore

Herschell Gordon Lewis : Potrait de l'inventeur.

Hershell_Gordon_Lewis

Né en 1926 à Pittsburgh, Herschell Gordon Lewis suit de brillantes études avant de se lancer dans le monde de l'enseignement puis dans celui de la publicité. Rien ne semble prédisposer cet homme cultivé, raffiné, bardé de diplômes à se lancer dans le cinéma d'exploitation. Et pourtant en 1960, il produit avec ses propres deniers un nudie (films d'exploitation où le but avouer est de proposer une intrigue qui permettra à de belles et plantureuses jeunes femmes d'évoluées dans leurs plus simple appareils) le film d'appelle : The prime time. Ensuite Lewis s'associe avec le producteur David F.Friedman. Ensemble, ils exploitent la voie de la sexploitation jusqu'à ce que la concurrence devienne trop âpre. Lewis à alors l'idée de tourner un métrage dans l'esprit du grand guignol où les victimes mourraient dans des explosions de sang. Le film s'appelle donc blood feast, sur un scénario inepte et réduit à un timbre poste (un fanatique d'une divinité impie kidnappe et sacrifie des femmes) interprété n'importe comment, avec des trucages approximatifs...Mais n'empêche, le film est un véritable carton, surtout dût donc, à son caractère inédit. LE GORE ETAIT NE !

L'année suivante le bonhomme continue sur sa lancée et tourne 2000 maniacs. Avec la sûreté de ses cadrages, son rythme et son habile mélange d'humour et de grotesque, il constitue le sommet de la méthode HGL ! Lewis ne réussissant pas dans la suite de sa carrière à atteindre un tel professionnalisme technique

Suivront dans un style plus couillon : Color me blood red (où un peintre fait vivre ses toiles en utilisant le sang de ses victimes comme peinture) en 1965. En 1967 c'est Taste of blood, histoire de vampire teenager bien trop ambitieuse aux vues des moyens investits.

Si Lewis restera comme le créateur du cinéma gore, durant sa carrière il se permettra quelques détours : film pour enfant avec Jimmy, the boy wonder. Ou encore de la SF (How to make a doll ?). En 67, il tourne sa bande non gore la plus célèbre, puisqu'elle donnera son nom à un éditeur vidéo US réputés auprès des collectionneurs de raretés : Something Weird.

Suivront également des films comme The gruesome Twosome, She devils on wheel, Linda and Abilene, Alley Tramp

C'est en 70 qu'il revient au gore avec The wizard of gore, film où il rend le plus hommage à sa source d'inspiration première pour le gore : le thêatre grand-guignol. Le film raconte l'histoire d'un hypnotiseur qui tue et mutile des victimes préalablement choisies au hasard dans le public. Le film au rythme en dents de scie sans constitué une belle et grande réussite sera la principale source d'inspiration Joel M. Reed pour son Incredible torture show.

Se sachant incapable de lutter contre la vague de violence qui frappe alors de cinéma avec Sam Peckinpah en sommet de crête, Lewis se retire du du métier après un ultime film : The gore gore girls jusqu'au come back provisoire avec Blood feast 2 en 2002. Durant ces trentes années il s'est consacré à son travail dans le télémarketing qu'il n'avait en fait jamais cessé, devenant même une référence en la matière (il a écrit une trentaine d'ouvrages et anime des conférences sur le sujet à travers le monde.)

Durant son temps passé aux commandes de films, la plus grande qualité du bonhomme aura était de ne jamais se prendre au sérieux et de connaître ses limites offrant à son public des films divertissant et généreux, sans prétention aucune...Y a pire comme, le faux auteurisme de certains réalisateurs beaucoup trop nombreux par exemple...ça c'est gavant !

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