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le petit blog du grand écran
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le petit blog du grand écran
1 avril 2009

The midnight meat train

midnight_meat_postsm_1Présentez au festival de Gérardmer à une poignée de veinard. The midnight meat train (traduisez par le train de viande de minuit...Miam miam tout un programme) est l'un des rares films à avoir fait l'unanimité chez les festivaliers. Décrochant au passage le prix du public et le prix du jury sci-fi.

Quiconque s'intéresse à l'horreur et au fantastique et n'a pas passer l'année 2008 au fond d'une grotte en attendant la fin de la crise économique à fatalement entendu de ce film. Tout bonnement l'un des plus attendu de l'année...Ne vous faites plus de bile, vous n'avez pas attendu, et n'attendez pas encore (hi hi hi) pour rien. The midnight meat train est une bombe prête à vous péter à la gueule.

A la base de ce film il y a Clive Barker. Artiste touche à tout (littérature, cinéma, peinture, sculpture...) qui via ses recueils de nouvelles "les livres de sangs" nous avait gratifier du temps de la belle époque (Barker est aujourd'hui très malade et ne fait plus grand chose) d'un diamant brut : "le train de l'abattoir".  Récit aussi nerveux que dense (en 40 petites pages Barker parvient à livrer un texte riche, fouillé et intelligent). D'une intensité rarement égaler dans le suspense et dans l'horreur (tellement bien écrit que l'odeur du sang vient quasiment chatouillé nos narines). Et assénant en prime un twist final furieusement barré et déviant. Un must absolu de la littérature horrifique. A lire et relire.

Si Barker n'est pas derrière la caméra, outre ses problèmes de santé, c'est aussi et surtout qu'il voue une haine incommensurable à l'industrie cinématographique (cf Coldheart Canyon son oeuvre ultime durant laquelle il broie le monde d'hollywood 800 pages durant). Réalisateur du premier Hellraiser (d'après un de ses romans), son film initie une saga. Il en déteste les suites. Expérience malheureuse avec Cabal et Le maître des illusions défiguré par ses producteurs. Sans compté nombres d'adaptations foireuses de ses écrits. Barker chaperonne néanmoins de près ce midnight meat train puisqu'il en est le producteur.

Forcément 40 petites pages ne suffisent pas à faire un film même d'une petite heure trente. Remaniant habilement le texte d'origine, le film suit le parcours de son héros, un photographe cherchant à refiler sa camelote et qui va finalement se faire un nom en photographiant la violence urbaine. Et c'est lors de ses errances nocturnes en plein coeur de New-York, que celui-ci soupçonne un étrange homme patibulaire (Vinnie Jones excellent) d'être l'auteur d'une vague de crime dans le métro. Le métro, omniprésent dans la nouvelle d'origine, ne devient ici qu'un petit bout du film. L'essentiel du film décrivant la lente psychose du personnage principal et ses effets dévasteurs sur son entourage mais également sur lui même. Une base novatrice habile qui permet de ne jamais trahir le modèle de départ, ni son esprit. Et qui permet aussi surtout de reposer tranquillement mais sûrement les grands thèmes Barkeriens : Fasination pour le mal, quête de virilité, équilibre entre les mondes, et homosexualité latente (Barker est gay et adepte du sado-masochisme, l'assume et même le revendique).

Instaurant une vraie ambiance de terreur sacrément malsaine, The midnight meat train fout le trouillomètre à zéro tout en jouant astucieusement les équilibristes avec un mélange de terreur, de gore déjanté cartoonesque (mais malgré tout glaçant et bourrin) et d'un humour à froid délectable. Quand au final du film il va proprement laisser sur le cul les non-lecteurs de la nouvelle et leur filer de belles sueurs froides tout autant que de bien vilains cauchemars.

The midnight meat train est un film sacrément bien foutu et tout simplement l'une des toutes meilleures séries B des dernières années (à ranger aux côtés de Jeepers Creepers, Dead end, Les ruines, Severance et La colline a des yeux de Aja). Une hypnotique pelloche généreuse, maline et emballée avec brio. Un petit classique en puissance ??? Le potentiel est là en tout cas.

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