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le petit blog du grand écran
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  • Critique de films, analyse, clips (my chemical romance, the dresden dolls, The killers...), court-métrages, ce blog fait aussi la part belle au meilleur de la télévision en ce moment : les séries (Dr house, 24h chrono, Dexter, Desperate housewives, The los
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le petit blog du grand écran
13 juillet 2007

Hard candy

Hard_candy_afficheDans la catégorie des films qui ne passeront jamais sur une chaîne grand public en prime time (et qui ne passera peut être jamais ???) j'ai nommé : Hard candy.

Il a 32 ans, il l'a rencontré sur internet, elle n'a que 14 ans, il la ramène chez lui, la fait boire...alors on croit que... et puis non ! La proie toute désigné devient le bourreau.

Pour son premier film David Slane (jusque là cantonné aux clips et aux publicités) frappe un grand coup avec le thème sulfureux de la pédophilie (difficile à aborder de plein fouet et parfaitement traité dans le film de Gregg Araki mysterious skin). Mais à la différence d'Araki, qui cherchait avant tout la trame affective des victimes d'abus, Slane lui livre un huis-clos oppressant, qui n'est d'ailleurs pas sans rappeller ce qui constitue le modèle abslolu du genre : La jeune fille et la mort de Roman Polanski tant les films entretient des rapports étroits. La construction est la même pour ainsi dire. Scindé en deux Hard candy propose dans toute sa première partie un suspense quant au fait de savoir si Jeff est bel et bien pédophile ou non, le scénario instille le doute, mais c'est finalement un profond malaise quand la vérité est établie. Le film glisse alors vers les questionnements de l'auto-défense de la justice personnelle. Hard Candy devient dès lors extrêmement oppressant, et jette l'ambiguïté sur ses situations et ses personnages, Jeff est-il réellement capable de s'opposer à son désir pervers ? Là où Halley elle agit par pure vengeance...encore que, on ne saura jamais ses motivations.

Hard candy est l'histoire finalement de deux monstres qui se font face et s'affrontent, l'un ne valant finalement pas mieux que l'autre. Le final un tantinet bancal, vient malheureusement gâté un peu le "plaisir". (difficile quand même de dire malgré son humour vénéneux que Hard candy est un film auquel on prend du plaisir, c'est plutôt un vaste électrochoc bien méchant !). Trop explicatif, pour vraiment surprendre ou déranger, Slane rentre dans le rang...et c'est justement le soucis, en sacrifiant ses thématiques et le portrait de ses deux monstres, il nous livre un final bien trop politiquement correct. Sacrifiant son oeuvre au profit d'un film à la forme plus bankable...

Heureusement, le dernier plan d'un cynisme achevé, perversion jubilatoire du mythe du petit chaperon rouge (si le piège à loup de l'affiche c'est quand même pas pour rien ! et le gilet rouge non plus), oui le petit chaperon rouge est vivante, à réussi son entreprise...Mais quel drôle de petit chaperon rouge tout de même...Qui en route à laisser tout semblant d'innocence enfantine, voir tout semblant d'humanité, en voulant affronter le loup, elle est finalement devenu comme lui, aussi méprisable et haïssable.

Le film brille donc au final pour son interprétation remarquable, et la mention très spéciale revient donc bien évidemment à la petite Ellen Page, sidérante de maturité et d'assurance dans un rôle extrême. Parfaite petite sadique méprisable.

Hard_candy Hard_candy_2

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Commentaires
W
Super cet article sur Hard Candy. Tes remarques sont très pertinentes, notamment l'avant-dernier paragraphe. Un film accrocheur, définitivement taillé pour un public averti. A voir.
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