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le petit blog du grand écran
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le petit blog du grand écran
12 juillet 2007

Shortbus de John Cameron Mitchell

Shortbus Parlé de sexe pour mieux parler de l'amour et ses multiples problèmes, tel est le parti prit du réalisateur pour son deuxième, et parfaitement maitrisé deuxième film. Mais attention quand je dis que le film parle de sexe, il en parle vraiment, sans détour, sans limite, ou il serait plus correct de le dire nous le montre.

Et c'est le premier tour de force de ce film, nous montrait des rapports sexuels sans prêchi prêcha et sans sombrer dans le vulgaire de la pornographie, car Shortbus dans sa démarche du début à la fin se veut (et parvient foutrement bien, excusez le jeu de mots) à être un film émouvant, attendrissant, poétique, bref pour faire simple beau.

Shortbus raconte donc l'histoire de sept personnages (avec entre autres une relation à trois homosexuel, où l'un cherche le suicide, une sexologue incapable de parvenir à l'orgasme, une jeune femme aux traumatismes enfantins enfouis qui gagnent sa vie en maîtresse sm). Tous vont se retrouver dans un même lieu : le shortbus, sorte de café littéraire et artistique où s'offre en prime le plaisir de la chair. Ainsi tous les protagonistes de ce film se lance dans la quête de leur épanouissement. Et pour chaque personnage, le sexe équivaut à un problème, mais un problème qui n'est pas à cacher ni à taire.

Et la caméra se fait légère, même quand les situations ne le sont pas, il y a du plaisir à regarder ce film, tant la liberté artistique totale du réalisateur est utilisé à parfait escient, chose très rare quand le cinéma aborde le thème de la sexualité. Mitchell en plus de nous assommer une claque prodigieuse en prouvant que le sexe au cinéma peut sortir des carcans dans lequel on l'enferme habituellement et qu'en parler sans tabous, et sans vulgarité pour autant est possible (je le dis et le répète le film est un tour de force édifiant auquel personne n'est préparer) ; le réalisateur parvient en même temps dans sa démarche à nous faire accéder aux vides et troubles de ses personnages au travers de leur quête d'épanouissement sexuel.

Shortbus est l'un des films les plus attachants qui soit et qui mérite un excellent bouche à oreille, et une publicité bien plus grande que celle qu'il n'a êut et qu'il a. Il s'agit là d'une oeuvre dont on risque très fort de reparler dans une dizaine d'années et qui tout du moins espérons le trouvera des émules et ouvrira la voie.

Shortbus_2

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