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le petit blog du grand écran
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le petit blog du grand écran
19 février 2009

The strangers

poster_strangers_busstop_posterIl y a quelques temps maintenant avait été mis en ligne une preview de The strangers premier long-métrage de Bryan Bertino, aujourd'hui l'heure est venue de voir concrètement ce que le film à dans la ventre.

Un couple en bisbille rentre chez lui au milieu de la nuit, de retour d'un repas de mariage. Ils vont bien vite se retrouver aux prises avec trois zinzins aux motivations obscurs mais visiblement peu sympathique.

Sur le papier, The strangers se contente du minimum syndical pour mieux se focalisé sur les éléments du sous-genre dans lequel il s'inscrit : le home invader... Exercice casse gueule qui s'il n'est pas maîtrisé de bout en bout retombe comme un soufflé et se vautre dans le soporifique...Au hasard, Je suis une légende dernière version en date ???

Sans compter sur les périlleux risques de rythmes et de tension à tisser sans fausse note tout du long, le home invader compte malgré tout quelques modèles indéboulonnable du genre face auxquels la comparaison est toujours inévitable. Le plus brillant en la matière restant sans conteste La nuit des morts-vivants, mythique réussite des années 60. Quand au final du peckinpah, les chiens de paille, qui en outre d'avoir fait coulé des hectolitres d'encre sur son ultraviolence décomplexée, peut se targuer de proposer les séquences les plus nerveuses et glaçantes en la matière. Et Halloween bien que indubitablement slasher movie, se la joue lui aussi home invader. Dans le film de Carpenter la violence et l'insécurité est omniprésente et contamine jusqu'à la home sweet home ! Repensons aux dernières images de La nuit des masques et ses multiples plans vide de personnage hanté par la respiration rauque de Myers...Ces images montrent bel et bien les intérieurs de demeures. Quand à la scène d'ouverture en caméra subjective, elle se passe de toute remarque. Vigilante du zinzin William Lustig y va aussi de sa scène culte de home invasion foutrement terrifiante...Bref le home invader est vieux très vieux, et compte des modèles prestigieux.

Sacré pari donc pour Bertino, qui s'en tire avec tous les honneurs. Tout n'est pas parfait, notamment un deuxième acte qui tourne un peu en rond. Mais l'ensemble est très efficace et distille une ambiance sacrément électrique entièrement voué au flip bien méchant. Et ça marche. Bertino installe l'angoisse crescendo dans un début de métrage irréprochable. Petite touche par petite touche le film fini par versé dans la terreur la plus pure et la plus perturbante (quoi de pire que la menace envahissant une rassurante demeure ?) Bertino étire à l'extrême le suspense et la peur évitant de verser dans les effusions de sang à tout va, monnaie courante dans le cinéma horrifique moderne, The strangers s'inspire du cinéma de trouille des 70's et c'est tant mieux (quoi qu'on en dise cette décennie reste l'âge d'or absolu du cinéma d'horreur). The strangers est donc un bon petit flip à l'ancienne bien méchant sur lequel plane, une fois n'est pas coutume, l'ombre du géant Carpenter. On retrouve en effet dans the strangers le même aspect que celui de Halloween : une voie toute tracée vers l'inexorable horreur avec le goût de retarder l'échéance. Si The strangers ne peut soutenir la comparaison avec le chef d'oeuvre de Carpenter, il propose en tout les cas un vent de nostalgie bienvenue à une heure où l'horreur se désamorce trop souvent par un excès de gore omniprésent.

De plus the strangers regorge de trouvailles de mise en scène, pas forcément perceptible au premier coup d'oeil, quand au travail sur le son on a jamais vu mieux depuis la scène d'ouverture de scream (scream a beau être critiquable sur bien des aspects, son ouverture est une merveille vénéneuse). Bertino ça ne rime donc pas avec manchot, et le lascar est à surveiller de près, et pourrait peut être bien devenir une référence de l'épouvante si le reste de sa carrière suit les pas de The strangers...qui vivra verra.   

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