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le petit blog du grand écran
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le petit blog du grand écran
19 septembre 2008

Death sentence

affiche_Death_Sentence_2006_3James Wan (réalisateur de saw et du complètement passer à la trappe, et pourtant excellent Dead silence), revient à la charge, et c'est rien de le dire !

Les ignares n'y verront qu'un film nauséabond qui justifie le recours à la justice expéditive et la logique du "oeil pour oeil, dent pour dent !"...Raté Death sentence est justement tout le contraire !

Un père de famille sans histoire mène une vie ordinaire avec sa femme et ses deux fils. Dans une station service d'un quartier glauque l'aîné de la famille est égorgé par un gang, au lieu de faire appelle à la justice de son pays, le papa endeuillé répand le sang et devient la cible du gang, le cauchemar continue...

James Wan s'attaque ici au genre du "vigilante movie" (initié par le film...Vigilante de William Lustig...tout un poème !). Un genre par essence particulièrement sulfureux puisqu'il met en scène un héros ayant recours à la justice vengeresse. Le justicier de New-York avec l'inoubliable et inénarrable Charles Bronson reste le vigilante movie le plus célèbre, à défaut d'être le plus subtil et réussi.

Death sentence parvient à jouer sur les deux tableaux : violence urbaine implacable et perturbante, et subtilité d'écriture. Death sentence est un électrochoc où la violence sauvage n'est jamais glorifier mais bel et bien montrer dans toute sa crudité et son horreur à mille lieues d'une surenchère esthétique. Wan dénonce avec vigueur et ténacité ce pour quoi il a justement était passer au pilori à la sortie du film...Cherchez l'erreur. Des ignares, partout des ignares incapable de voir que ce qui se joue dans Death sentence est un drame humain des plus poignant, mené de main de maître (James Wan s'impose comme un réal à suivre de très très près : 3 oeuvres et 3 petites merveilles...toutes différentes). La lente métamorphose du personnage incarné par Kevin Bacon (comme à son habitude irréprochable, juste, et habité) est l'élément le plus éprouvant du film. Il devient la réplique exacte des hommes contre lesquelles il a pris les armes rendant son action meurtrière caduque, perdant son âme et son humanité. Death sentence fait froid dans le dos, se traverse de bout en bout le souffle court (mise en scène immersive incroyablement efficace de la part de Wan).

Aussi pour tous les crétins qui n'ont vu dans death sentence qu'une apologie de la violence en réponse à la violence, une deuxième vision s'impose ! Et cette fois-ci les yeux bien ouverts, et les neurones en état de marche ! 

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