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le petit blog du grand écran
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le petit blog du grand écran
8 août 2008

Les 10 petites perles dont on ne parle pas (ou pas assez). N°10 : Talk radio d'Oliver Stone

talk_radioOliver Stone n'est plus a présenté. JFK, Platoon, Tueurs-nés, Alexandre, World trade center. Stone est capable de l'acceptable (le plus souvent), du navet inepte (le plus souvent également !). Le principal problème des films d'Oliver Stone c'est leurs ambiguïtés maladive et court-circuitante : dénoncé la guerre et en valoriser les héros (Platoon). Dénoncé la fascination des médias pour les serial-killers, tout en faisant des dit tueurs les personnages les plus positifs de son récit et en les posant comme héros absolue (sic !) (Tueurs-nés) etc etc...C'est la méthode Stone, elle a son efficacité certes, mais énormément de limites également. Pour l'anecdote, Tueurs-nés s'est tournés alors que toute l'équipe du film ou presque se défoncés à la coke, pas facile d'être clairvoyant après ! Stone a le mérite de bien porter son nom !

Mais venons-en à nos moutons avec Talk Radio. Sans conteste possible le film plus méconnu du réalisateur (il a même carrément disparu de certaines filmographie établi sur Oliver Stone. Et pourtant Talk radio est peut être le plus envoûtant des films de Stone. Vertigineux, hypnotique, dément, terrifiant, désolant, alarmiste, émouvant. Les adjectifs ne manquent pas pour parler de ce huis-clos (presque tout le film se passe dans le studio radio) percutant et rentre dedans.

Le pitch ? Tout les soirs un animateur radio de Dallas, Barry Champlain, discutent en direct avec ses auditeurs pour le pire, jamais pour le meilleur. Chaque conversation est filmé comme un combat de boxe impitoyable, avec coups bas à la clé. Affrontements sans retenue où chacun cherche à mettre l'autre KO. Confessions bidons, dérapages sans limites se succèdent dans une ambiance intense et glaçante : récits pervers, contes décadents, menaces de mort, racisme etc etc...

Le film de Stone est en fait la transposition pour le grand écran d'un monologue théâtral de Eric Bogossian, acteur principal du film, qui livre une des performances les plus bluffantes d'intensité que pour ma part j'ai pu voir sur un écran. Stone reste ici fidèle à son attraction-répulsion dénonciatrice. Sans jamais prendre vraiment parti, louvoyant comme à son habitude sur les sujets de société brûlants. Mais là où talk radio se distingue selon moi du reste de la carrière de Stone, c'est que le réalisateur ne se livre pas un seul instant un discours contradictoire, le film enchaîne les conversations comme autant de trait d'une amérique malade, dégoutante, cinglé et irrécupérable et laisse libre le spectateur de se faire son propre avis. Personne au sein du film ne détient la vérité, pas un pour racheter l'autre ! Et le spectateur d'assister effaré à la noirceur de l'âme humaine. Talk radio est un film qui dérange, secoue, perturbe, laisse perplexe et que l'on ne peut oublier après l'avoir vu. Une fois le générique de fin, le ressentiment du public est comme ne le cesse de le répéter Champlain à chaque fin d'émission :"les coups vous feront mal et vous blesseront...Mais les mots eux, vous briserons à jamais". Talk radio c'est ça, un film qui brise le plus éternel des optimistes.   

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