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le petit blog du grand écran
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le petit blog du grand écran
31 juillet 2008

La bande-dessinée, du cinéma sur papier

Au premier abord, la bande-dessinée ne semble pas avoir grand chose en commun avec le cinéma, si ce n'est de raconter une raconter une histoire comme un film. Mais aussi comme un livre. Or La bande-dessinée n'entretient dans son essence presque aucun lien avec la littérature mis à part les bulles pour signifier les propos des personnages.

La bande-dessinée est à faire d'images, comme le cinéma. Mais plus encore, la bande-dessinée est affaire d'organisation d'images, de montage d'images pour reprendre un terme appartenant au septième art. La bande-dessinée est lui le neuvième art. Son existence intervient donc après la création du cinématographe des frères Lumière, ainsi l'influence du cinéma sur la BD est prégnante. Ce n'est pas nouveau, et ce n'est un secret pour personne, que les arts dans leurs histoires et leurs développements n'ont eu de cesse de se nourir l'un de l'autre (le cinéma très tôt dans son histoire adapte les grands classique de la littérature, la poésie s'est aussi écrite dessinante pour rejoindre par le même occasion l'art graphique, la musique s'écoute et se voit via les clips vidéo et les exemples sont multiples). Un même art peut même se nourir de lui-même, celà n'est pas impossible loin de là (les remake pour le cinéma, la musique techno qui mixe des morceaux musicaux déjà existant, les écrits d'écrivain en hommage à un autre (Lovecraft dont l'univers n'a de cesse d'être copier, plagier, retravailler, étendu par exemple). Ceci pour dire que les interactions entre les créations sont multiples et très diversifiés.

Rien de saugrenue par conséquent pour que la BD se soit nourrie du cinéma. Car mis à part une bande-son, et de l'image en mouvement, fatalement absente de la BD, le travail sur les images lui et très proche, si proche en fait que même le cinéma à recours à des storyboards dans la période de pré-production d'un film. (le storyboard est un ensemble d'images dessinées sur papier équivalent à tout les plans qui seront tournés plus tard. Le premier travail de mise en scène sur un film se fait sur papier via le storyboard, un quasi crochet en somme par l'art de la BD).

BD et cinéma réflechisse sur la question du cadrage de l'image, la composition du plan, et bien sûr son échelle : gros plan, plan d'ensemble, insert...Et si le cinéma à son montage, la BD en a un également, le but est le même : raconter une histoire visuelle, en faisant en sorte que le visuel soit sensé, mais que le visuel fasse sens (une analyse de séquence permet de se rendre compte et de comprendre la notion de visuel faisant sens). Si le cinéma a ses séquences, ses scènes il en va de même pour la BD, même si ces éléments ne peuvent être souligné par des fondus au noir ou enchainé. Le montage de la BD s'apparente à un montage cut du cinéma (principal soucis de la BD d'ailleurs s'arranger pour que l'histoire coule d'elle même et reste clairement compréhensible et lisible (au sens lecture de l'image) et ce malgré un découpage "frénétique" par la force des choses, impossible pour la BD de faire autrement !

L'existence depuis quelques années de la BD interactive sur DVD, tend à rapprocher encore un peu plus la BD de son art d'influence majeur qu'est le cinéma. (même si la peinture est évidemment une autre influence évidente, dans sa volonté de narrer une histoire en image, la BD reste sous le giron principal du cinéma). Cette BD interactive, permet d'une part : la possibilité de fondus comme le fait le cinéma entre ses séquences, et la disparition des fameuses bulles au profit d'une bande sonore, qui ne se contente pas des dialogues des personnages, mais fait également intervenir musique d'ambiance, et bruitages.

Puisque la BD englouti avec gloutonnerie l'art cinématographique pour se le réapproprier, il est tout à fait logique qu'en retour le cinéma lui aussi se nourrise de la bande dessinée (Hulk, Batman, Spiderman, Tintin, Astérix, A history of violence, 30 jours de nuit, Spawn, Garfield, Les sentiers de la perdition, Dragon ball très prochainement, Sin city, The spirit très prochainement également...etc...etc...etc... L'art n'a jamais eu de cesse de s'auto-cannibalisé, et ce n'est pas prêt de s'arrêter.   

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