The tripper : David Arquette derrière la caméra
Encore un acteur qui passe derrière la caméra et oui ! On ne les compte plus, on aurait une migraine carabiné. Ici c'est donc David Arquette, mari de Courtney Cox Arquette qu'il a rencontré lors des tournages de Scream où il incarnait Dewey, le shériff débilos.
Arquette et le cinéma de genre, c'est une longue histoire : Scream, Buffy contre les vampires dans sa version cinématographique (déjà écrite par le GENIE mdr Joss Whedon : si si l'enfoiré qui a fait du fantastique et de l'horreur un cirque pitoyable et grotesque pour adolescentes décérébrées !), Arac attack, Vorace (un putain de film !) et riding the bullet de Mike Garris (et encore une tite adaptation du king du maine pour le créateur des masters of horror). Bref, tout ça pour dire que David Arquette adore les films de genres, et les slashers en particulier, ce qui tombe bien puisque The tripper, en est un.
Niveau pitch : Un taré se déguise en Ronald Reagan et dézingue des hippies lors d'un concert... pas la peine d'en faire plus... Ce scénario génialissime, que n'aurait pas renié Orson Welles lui-même (OK j'arrête les sarcasmes !) est venue à l'idée du futur Kubrick qu'est Arquette (tant pis pour les sarcasmes j'y go !) après avoir assisté à un festival de reggae en plein air que l'idée lui vient : "L'ambiance était imprévisible, explosive" se souvient-il (on s'y croirait hein ???) "Quand la nuit est tombée, aucun de mes potes n'avait de lampe torche" (OOOOHHHHH trop flippant !!!! arrête Dave ) "j'ai commencé à penser : Ce serait vraiment dingue si un type pétait les plombs et décidait de massacrer tout ces hippies" (putain tu métonnes John !). Voilà donc à quoi tiens le destin, Si Arquette n'avait jamais fait ce festival nous n'aurions pas eût droit au chef d'oeuvre horrifique de la décennie. Comme la vie est bien faite hein ?
Bon maintenant, clarifions les influences de Arquette (et vous comprendrez mes sacarsmes) : "Travailler sur les scream a fait mon éducation. L'approche ironique (euh pardon ironique ? )de Wes Craven et Kevin Williamson m'a vraiment beaucoup plus et c'est ce que j'ai essayé de reproduire dans the tripper". Ouille ouille ouille. Et oui là ça se gâte à mort ! Arquette va t-il faire renaître de ses cendres le néo-Slasher movie hypocrito-sarcastiquo-cynique ??? En autre influence il cite également La dernière maison sur la gauche (autre film de Craven à la réputation assez surfaite, mais les réputations des films de Craven ne sont-elles pas toutes surfaites ?), Ne vous retournez pas, ou encore Phantasm, le film promène derrière lui une réputation de film ultra-sympathique, généreux en effet gore et plutôt bien troussé, que le public européen aura du mal adhérer en raison d'un humour sur la culture US. Laissons donc le bénéfice du doute à David Arquette, même si il ne faut pas s'attendre à un souvenir inpérissable de son oeuvre. On annonce déjà une suite : The tripper 2 : Burning Bush. On attend déjà pas forcément grand chose du premier opus, alors que dire sur une suite ? Rien...
En fait il faux de dire que l'on attend rien de The tripper, car en réalité tout ce que l'on espère, c'est tout sauf un retour à la recette avariée Williamsonnienne de Scream, espérons que la tambouille soit ici plus digeste et dans le cas contraire, qu'elle ne fera pas trop d'émules, et n'alimentera pas les détracteurs du genre en arguments bateaux du style : "Voyez bien que l'horreur et le slasher c'est débile, car même ceux qui font du slasher ce moque du slasher et gna gna gna et gna gna gna..."